Cri de pauvre : La solitude, on en parle - Françoise, bénévole


- A tous ceux que j'abandonne sans même m'en rendre compte ! -

La solitude, on en parle, on la raconte, on en rit, on la souhaite aussi parfois…
Et puis un jour, la solitude arrive et nous déchire.
On ne dit plus rien parce que de toute façon, nul n'est là pour l'entendre, s'opposer ou consentir.

La solitude est la plus grande épreuve de la vie
parce qu'on n'est pas taillé pour,
ni préparé
et aussi parce que cela fait trop mal.

Ne pas se laisser aller, bien sûr,
tenter, oser, continuer…
Sortir, rencontrer, échanger, travailler,
s'échapper quelques heures…
Et donner le change,
Toujours donner le change !

Pour fuir les censeurs et les donneurs de leçons :
"Tu devrais… il faut… essaye de…
- Essaye surtout de me comprendre, moi qui te parle..."
Oui, je le fais, bien sûr !
Je vis et je respire aussi…
Mais seule - même au milieu des autres - c'est avant tout "être seule"
Et, rentrer dans un appartement vide,
C'est difficile, terriblement difficile,
Parce qu'une vie qui n'est pas partagée n'est plus une vie.

Je ne savais pas que l'on pouvait en souffrir autant !
Je ne le savais pas.
J'avais déjà traversé tellement d'épreuves.
Cette leçon est d'une violence inouïe.

Et puis j'ai entendu cette prière de Mère Teresa :
"quand je suis affamé,
Donne moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif,
Envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid,
Envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé,
Donne-moi quelqu'un à consoler. "

Et j'ai trouvé Marie, dans la terrible solitude des malades abandonnés
Car cloués dans un lit d'hôpital…
Et je l'ai accompagnée jusqu'au bout,
de tout mon cœur… et de toute ma présence…


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