Texte : Non à une économie de l'exclusion - Pape François

De même que le commandement
de “ne pas tuer”
pose une limite claire
pour assurer la valeur de la vie humaine,
aujourd'hui, nous devons dire
“non à une économie de l’exclusion
et de la disparité sociale”.
Une telle économie tue.

Il n’est pas possible que
le fait qu’une personne âgée
réduite à vivre dans la rue et meure de froid,
ne soit pas une nouvelle,
tandis que la baisse de deux points en bourse
en soit une.
Voilà l’exclusion.

On ne peut plus tolérer
le fait que la nourriture se jette,
quand il y a des personnes
qui souffrent de la faim.
C’est la disparité sociale.

Aujourd'hui, tout entre dans le jeu
de la compétitivité et de la loi du plus fort,
où le puissant mange le plus faible.
Comme conséquence de cette situation,
de grandes masses de population
se voient exclues et marginalisées :
sans travail, sans perspectives,
sans voies de sortie.

On considère l’être humain en lui-même
comme un bien de consommation,
qu’on peut utiliser et ensuite jeter.
Nous avons mis en route la culture du “déchet”
qui est même promue.

Il ne s’agit plus simplement
du phénomène de l’exploitation et de l’oppression,
mais de quelque chose de nouveau :
avec, l’exclusion reste touchée, dans sa racine même,
l’appartenance à la société dans laquelle on vit,
du moment qu’en elle
on ne se situe plus dans les bas-fonds,
dans la périphérie, ou sans pouvoir,
mais on est dehors.

Les exclus ne sont plus [considérés comme] des ‘exploités’,
mais [comme] des déchets, ‘des restes’.
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- Extrait de la nouvelle encyclique "Evangelii Gaudium" -
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