Cri de pauvre : L'estropié du cœur - Jean-Yves Ducourneau

Mon esprit est froid à mourir
Le non-sens de ma vie conspire
Attisant le feu de ma détresse
Loin des miens et de leur tendresse.

Je ne suis rien qu'un vase creux
Qu'aucune rose des vents ne veut.
La mort est ma compagne glacée
Qui rôde à me faire hurler.

Mais nul n'entend le cri du silence
Car je suis seul dans ma souffrance.
Je m'en suis fait presque une amie
Puisque tous les autres sont partis.
Je ne respire que par mes maux
Puisque le reste a fait rideau.

Si tu m'entends dans ton Royaume
Où seront rassemblés les hommes
Emplis mon cœur de ta lumière
Que brille en lui tout son mystère.
Éloigné la ténèbre et ses armées
Farouches griffes au cran d'acier.

Entends le souffle de ma misère
Plus fort encor aujourd'hui qu'hier.
Toi seul peux être source d'espoir
Car en Toi, mon cœur se met à croire.

Commentaires