Texte : Le doute - Etienne Dalher

Il vous est arrivé de douter des choix que vous avez fait,
douter de l'activité que vous exercez et de son bien fondé, de son utilité
douter de vos amis : sont-ils sûrs, sont-ils fidèles ?
douter aussi de la confiance que les autres vous font ou non,
douter de vous-mêmes aussi parfois...

Et au niveau de la foi, douter de la religion :
"et si tout cela n'était pas vrai, si, au lieu d'être une révélation,
c'était simplement une invention humaine pour se sécuriser,
pour avoir moins peur de la mort et de l'avenir,
et si tout cela n'avait jamais existé, et si Dieu n'existait pas ?"

Le doute est paralysant : on est dans une incertitude : que faire, que penser ?
mais le doute est aussi positif puisque révélateur de notre soif de vérité ;
celui qui doute redoute de se tromper, il aspire à être dans le vrai.
Vous êtes envahi par le doute ? vous êtes donc un bon chercheur de vérité.

Le doute ne peut jamais être une erreur... s'il on ne l'hypertrophie pas,
si on ne s'y installe pas, car le doute est redoutablement contagieux :
à partir d'un doute, on peut tout remettre en cause
Hier, vous pensiez vrai cet élément ? aujourd'hui il est faux, ou pas si vrai que cela.
Alors ne va-t-il pas en être de même pour toutes vos croyances
vos pensées, pour tous les éléments sur lesquels vous appuyer dans la vie ? ...

Le doute est nécessaire...  si je ne m'y installe pas ! sinon, c'est la dépression :
je ne peux plus m'appuyer sur rien ? je vais finir par tomber au fond du ravin.
Mais si j'utilise le doute tel un tremplin, pour prendre mon élan et rebondir, avancer,
il va convertir mon désespoir en une recherche zélée et décidée.

Le doute est  un élément actif et positif. Tous les saints ont douté.
car la foi n'est pas une succession de certitudes, telles les perles d'un collier.
La foi est dynamique, vivante, en perpétuelle recherche,
avec parfois le doute sur ce chemin, faisant trébucher, ou tomber.
Mais il n'est jamais honteux de douter, c'est peut être extrêmement bénéfique,
si je reste un chercheur, sans m'enfermer dans ce doute qui alors me détruirait.

Commentaires