Texte : Reportage ou témoignage - François Varillon

On ne saurait trop insister sur cette différence
entre le témoignage et le reportage.
Beaucoup seraient tentés de voir dans le reportage
pourvu de tous les moyens d’enregistrement
le sommet de la vérité historique.
Il ne voit pas que les caméras et les magnétophones
ne peuvent fixer que des apparences extérieures.

Pour enregistrer une expérience profonde,
le seul instrument valable est le cœur au sens biblique du mot,
c’est-à-dire la conscience.
Ce qui conduit à poser la question : pourquoi croyez-vous ?
Quel est le motif de votre foi ? Autrement dit,
quel est le sens que la résurrection de Jésus donne à votre vie ?
Non pas seulement le fait mais le sens du fait.

Si l’on veut garder un mot que la photographie utilise,
je dirai que ce qui est « impressionné »
par l’expérience de Jésus ressuscité
est le fond de l’être, notre existence même.

Quand les apôtres disent : « nous en sommes témoins » (Ac 5, 32)
cela ne signifie pas : nous l’avons vu sortir du tombeau.
Cela veut dire : « nous sommes absolument certains que Jésus est vivant ;
il a ouvert une fois pour toutes, en sa personne,
les portes de la Vie véritable, c’est-à-dire qu’il est, Lui, la Résurrection.
Et de cette certitude qui est plus qu’humaine,
le don que nous faisons de nos vies jusqu’au martyr est le garant. »
C’est le témoignage !

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